Découvrez si vos données font partie de la plus grande fuite jamais enregistrée et comment vous protéger dès maintenant.
L'IBAN, c'est la carte d'identité de votre compte bancaire. Il permet de recevoir de l'argent, d'envoyer des virements et d'éviter les erreurs grâce à un format international strict. Pratique et efficace. Mais comme toute donnée financière, il devient une arme entre les mains des escrocs quand on le partage sans précaution.
Un IBAN commence par deux lettres (le code pays), suivies d'une clé de contrôle et de chiffres identifiant la banque et le compte. Cette structure normalisée bloque automatiquement les erreurs de saisie : un IBAN mal composé est rejeté.
Mais attention : un IBAN seul ne vide pas un compte, il ouvre des portes. Les fraudeurs l'exploitent pour :
Règle d'or : ne transmettez votre IBAN qu'à des interlocuteurs de confiance.
Depuis le 9 octobre 2025, les banques européennes appliquent la Vérification du Bénéficiaire (Verification of Payée). Concrètement, avant d'exécuter votre virement, votre banque vérifie automatiquement que le nom complet du destinataire correspond bien à l'IBAN saisi.
Avant cette obligation, les banques contrôlaient uniquement la validité technique de l'IBAN, pas l'identité du titulaire. Cette faille permettait notamment les fraudes au détournement de facture : un escroc remplaçait l'IBAN d'un fournisseur légitime par le sien sur une facture. Ce type d'arnaque a coûté 183 millions d'euros en 2024.
Désormais, trois scénarios possibles lors d'un virement :
Cette mesure renforce la sécurité, mais ne dispense pas de vigilance : un fraudeur peut toujours utiliser un compte à son nom pour des arnaques.
1. Vérifiez le format de l'IBAN
Les banques proposent des validateurs automatiques. Utilisez-les systématiquement, même si cela ne garantit pas l'identité réelle du titulaire.
2. Contrôlez la cohérence
Le nom du bénéficiaire correspond-il à votre interlocuteur ? Le pays de l'IBAN est-il logique par rapport au contexte ? Depuis octobre 2025, votre banque fait une partie du travail, mais restez attentif aux alertes.
3. Confirmez par un canal indépendant
En cas de doute, appelez directement la personne sur un numéro que vous connaissez déjà. Ne répondez jamais à une demande d'IBAN urgente reçue par mail ou SMS sans vérification.
4. Surveillez votre compte
Une opération suspecte, même minime, doit être signalée immédiatement à votre banque. Les prélèvements non autorisés peuvent être contestés.
L'IBAN n'est pas un secret, mais ce n'est pas une donnée anodine. Les escrocs misent sur la confiance et l'urgence, pas sur la technique. Avec la vérification obligatoire du bénéficiaire depuis octobre 2025 et quelques réflexes simples — format, cohérence, confirmation — vous gardez le contrôle. Dans un monde où la fraude évolue aussi vite que la technologie, la prudence reste votre meilleure protection.
Sources :