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Le grand déni : comment la France enterre ses entreprises une cyberattaque après l’autre

Cyberattaque contre une PME française - illustration d'une entreprise en difficulté après une attaque numérique.

Le grand déni : comment la France enterre ses entreprises une cyberattaque après l’autre

« On ne s’en est jamais relevé » : chronique d’un naufrage cyber annoncé

Le 20 mars 2025, Ouest-France publiait un article glaçant sur la société angevine Octave, placée en liquidation judiciaire après avoir subi une cyberattaque majeure.

Trente-huit emplois. Une entreprise solide. Et pourtant, tout s’effondre. 👉 Lire l’article original

La cause officielle ? Une cyberattaque survenue en août 2024 vs la cause réelle ? Un cocktail explosif !

  • Pas de formation
  • Pas de gouvernance cyber
  • Pas d’assurance adaptée
  • Aucune gestion de crise

Octave avait pourtant tout pour réussir : fondée en 1996, récemment rachetée par un groupe canadien, nouvellement installée dans de beaux locaux à Angers. Cependant, à la première déflagration numérique sérieuse, tout s’effondre. Et on découvre, entre les lignes, que la cyberattaque n’était que le coup de grâce infligé à une organisation qui n’était pas prête.

 L’absence de formation : le péché originel

L’entreprise opère dans le numérique, mais rien n’indique que les collaborateurs aient été formés à la cybersécurité.
La sensibilisation ? Inexistante.
Quant aux simulations, elles n’ont jamais été envisagées.
Et la culture cyber, elle brillait par son absence.

En conséquence, une attaque a paralysé les services pendant six semaines, provoquant un effet domino qui a mis la boîte à genoux.

Quand on ne forme pas ses équipes à repérer les signaux faibles, à gérer un phishing, à adopter des gestes simples (MFA, segmentation réseau…), on prépare le terrain pour le chaos.

ISO 27001, ne connais pas

Rien ne laisse penser que l’entreprise disposait d’un Système de Management de la Sécurité de l’Information (SMSI).
Aucune certification ISO 27001.
Aucun audit de sécurité.
Et pas de gouvernance des risques numériques.

Sans cadre formel, on joue à la roulette russe avec ses données, ses clients, sa réputation.

Assurance cyber ? Absente ou inefficace

Une attaque qui bloque la trésorerie pendant six semaines, et… aucun amortisseur financier ?
Pas la moindre prise en charge de la perte d’exploitation ?

C’est comme découvrir que son restaurant a brûlé… et que l’assurance ne couvrait pas la cuisine.

En 2025, ne pas être couvert face au risque cyber, c’est une faute professionnelle stratégique.

Et pendant ce temps-là, la com dormait

Le plus tragique ? L’absence totale de gestion de l’e-réputation.
Aucune communication de crise.
Aucun message rassurant aux clients.
Et aucune stratégie de reconquête.

Or, dans une crise cyber, la transparence est une arme. Octave s’est tue. Et dans le silence, la réputation s’est effondrée… plus vite que les serveurs.

Le grand déni : la cybersécurité ? Non merci, on préfère la roulette russe

Octave n’a rien d’un cas isolé.

En France, des centaines de PME vivent exactement la même insouciance numérique.
Proposer un audit ? « Trop cher. »
Parler formation ? « Pas maintenant. »
Suggérer un plan de continuité ? « On verra si ça arrive. »

Par conséquent, tout le monde joue au poker… avec les données, les clients, et les emplois.

En conclusion : le cyberdrame était évitable

Ce qui a tué Octave, ce n’est pas juste la cyberattaque.

C’est :

  • L’absence de formation
  • L’absence de gouvernance ISO
  • L’absence d’assurance adaptée
  • L’absence de plan de communication de crise

En 2025, une PME tech sans stratégie cyber, c’est comme un pilote sans ceinture à 300 km/h.

Ce que la France devrait faire – maintenant. Pas après la prochaine liquidation.

Il est temps de s’inspirer des pays baltes – Lituanie, Estonie, Lettonie – qui ont compris que la souveraineté numérique commence par la protection des plus petits.

Voici ce que la France doit mettre en œuvre immédiatement :

  • Accompagner la transformation numérique des PME de A à Z

Pas de gadgets, pas de PowerPoint. Du terrain, du concret, un référent par secteur.

  • Financer les audits de cybersécurité

Par subvention directe ou abonnement à petits paliers, adapté à leur trésorerie réelle. Parce qu’on ne peut pas demander à une entreprise à genoux de se payer une armure.

  • Imposer une culture cyber dès la formation pro

Et ça commence par les dirigeants. Un patron non formé ne peut pas protéger ce qu’il dirige.

  • Créer une plateforme française d’alerte, de simulation et d'entraînement

Gratuite, accessible, concrète. Pour prévenir, entraîner, équiper. Pas juste alarmer.

  • En gros : donner un bouclier, pas une tape dans le dos après le drame.

Et surtout : pas une plateforme pour le CAC 40. **Une plateforme pour toutes les sociétés **

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